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Les indices de l'oubli - ARNAUD GENON

Arnaud Genon

Les indices de l’oubli

Dans ce récit, l’auteur propose une réflexion sensible et délicate sur nos rapports avec les vieux albums de photos de famille. Parallèlement, il s’interroge sur le souvenir que nous gardons des êtres qui ne sont plus, ce qui le conduit à poser également la question de l’immuabilité de notre identité. Même si le point de départ de ce récit est une expérience personnelle, celle-ci résonne immédiatement chez le lecteur qui se sent happé dans le cadre de la réflexion.

Ce récit a obtenu le Prix Place aux Nouvelles en 2021.

Pays : France
Genre
: récit
Préface : Marta Caraion
Illustrations : Hugues Castan
Année de parution : 2019
ISBN : 978-2-9558910-56
112 pages, broché, format 11×18
Prix papier : 12,00 €
Prix epub : 7,49 € (disponible ici)

Extrait 1

Ce que l’on aime généralement dans la photographie de famille, c’est qu’elle nous restitue son histoire. Ce qui nous intéresse, ce n’est pas tant – ou pas seulement – le moment de l’image volé au temps, que le temps qu’il nous rend malgré lui, malgré nous. Lorsque je regarde une photo où figurent des visages familiers, d’autres images – mentales celles-là – s’agrègent. Une narration s’élabore, une suite de petits riens qui me ramènent à moi-même, à celui que je fus. La photo est, dans ce cas-là, un retour : à la mémoire, dans le passé, verbal. Mais l’image de mes arrière-grands-parents me projette dans un continuum d’où je ne peux rien ramener. J’en reviens les mains vides, et frustré. (Voyage sans retour)

Extrait 2

Une enfant est assise dans un escalier, à l’extérieur d’une maison. Tout est blanc, lumineux, à l’exception d’un filet d’ombre qui court le long des marches. Il fait chaud. L’enfant aux couettes, nouées par deux rubans, regarde le tissu de sa robe claire qu’elle a peut-être tachée. Elle ne sourit pas, ne regarde pas l’objectif, ni celui ou celle qui la photographie. Elle est tout à son geste, à son occupation.
« Qui est-ce ? », demande Oscar, mon fils de six ans. Je lui réponds que c’est ma maman. Il me regarde, souriant et dubitatif.
« Mais non, papa, c’est une petite fille !
– Oui, mais cette petite fille est ma maman quand elle était enfant.
– Alors, ce n’était pas ta maman, conclut-il ».
Il est vrai que les photos sont par nature anachroniques. Nous les lisons à la lumière du présent alors qu’elles nous racontent un passé coupé du temps. Sur cette photo, Oscar a raison, ce n’est pas ma mère. C’est une enfant de trois ans, Marie-Christine Lopez, à Rabat, en 1952, probablement un jour d’été. Dire que ma mère y est représentée, c’est dénaturer ce temps figé, le fondre dans un continuum infini, c’est dérober à l’enfance de ma mère un instant qui lui appartient.
« Qui est-ce ?
– C’est une enfant de trois ans que je ne connais pas vraiment. Elle s’appelle Marie-Christine Lopez.
– Oh, comme ta maman !
– Oui, comme ma maman… » (L’art de la confusion)

a propos de l’auteur

Arnaud GENON (né en 1975) travaille depuis plusieurs années sur la littérature de soi et l’autofiction. Il a publié Tu vivras toujours (2016), Mes écrivains. Une histoire très intime de la littérature, ou pourquoi j’ai commencé à écrire (2018), Vivre sans amis, ou comment j’ai (temporairement) quitté Facebook (2020), ainsi que plusieurs ouvrages sur Hervé Guibert.

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